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samedi 25 décembre 2010

Les cténophores ou cténaires.

"Les cténophores sont parmi les plus élégantes et gracieuses créatures de la mer, et les observer dans leur habitat naturel est une expérience mémorable" Voici comment Brusca et Brusca dans leur livre "Invertebrates", un gros bouquin sérieux et dont la ligne de conduite est la neutralité du scientifique concluent leur introduction sur les cténophores. Autant dire que ce sont parmi les plus beaux animaux... En concurrence avec les nudibranches (en les annélides..)! Les cténophores (aussi appelés cténaires) font penser à des OVNI (ou OMNI: Objets Mous Non Identifiés), parcourus de lumières multicolores et à la forme étrange, ces habitants des mers rappellent, pour certains superficiellement les méduses. Ils ont été placés avec les cnidaires dans le groupe des coelentérés ("intestin creux", oui la pertinence de ce nom est discutable). Cependant au final, à part l'aspect gélatineux il ne semble pas y avoir d'arguments morphologiques pour les classer ensemble. En fait, leur position relative aux bilateriens, spongiaires et cnidaires dans la classification est inconnue et à peu près tout a été proposé. Les cténaires se déplacent avec une immense grâce (dans la classification comme dans les mers) et sont des animaux d'une incroyable délicatesse, il suffit de toucher certains pour les déchirer. Autant dire que maintenant que j'ai vu des chétognathes, mon rêve est de voir des cténophores nager... La diversité de leur forme est elle aussi incroyable.

Cténophore signifie "porteur de peigne" de cteno=peigne et phore=porter. En effet, ces délicats organismes portent fondamentalement huit rangées de cils arrangées en peignes ou "ctènes" qui battent de manière périodique donnant une impression de vaguelette sur cette rangée. Mais outre ce gracieux mouvement de cils le plus émouvant est l'effet produit. Ces myriades de cils reflètent une couleur qui varie en fonction de l'angle du peigne. Cela donne donc l'impression que des bande de couleurs différentes parcourent l'animal. Aucun doute là dessus, nos amis les cténaires ont un sacré sens de l'esthétisme! Les cténophores pour la plupart portent aussi deux bras ou tentacules qu'ils peuvent rétracter dans des "gaines tentaculaires".

Mais ne vous fiez pas à leur envoutante beauté, les ctenophores sont des prédateurs et certains ressemblent même à une bouche géante garnie de deux grosses lèvres (C'est pas pour faire des bisous, mais j'aimerais bien!) comme les Beröe. Si les cnidaires ont leur cellule vedette le cnidoblaste, les cténaires ont aussi la leur: le colloblaste. Répartis sur les tentacules (si il y a des tentacules), les proies vont se retrouver collées à la sécrétion collante de la cellule puis la proie va être menée à la bouche. Comme les cnidaires ou les échinodermes, les cténophores n'ont pas à proprement parler d'avant et d'arrière mais un axe oro-aboral c'est à dire de la bouche (face orale) jusqu'au coté opposé à la bouche (face aborale). Les cténaire n'ont pas d'anus mais certains ont deux pores anales sur la face aborale.

La plupart des cténophores sont hermaphrodites. la reproduction est dans la plupart des cas sexuée mais il existe des cas de reproduction asexuée. Certains cténophores retiennent les œufs et les embryons jusqu'à ce qu'ils atteignent le stade larvaire appelé "Cydippide". Tous les cténophores passent par ce stade... ... ... ... ... ... Ouais, pas tous, vous deviez le sentir venir... Les Beroida jouent les rebelles. La larve Cydippide ressemble grosso modo à un cténophore miniature avec la plupart des structures déjà en place... Ça doit être trop meûgnon!

En parlant de la face aborale, les cténophores y portent l'organe apical (apical voulant dire "au bout", "à l'extrémité"). Cet organe porte un statocyste ou organe d'équilibration. Il y a une "boule" calcaire ou statolithe qui va se déplacer selon l'angle de l'animal. Quatre balanciers constitués de cils sont reliés à cette boule. Lorsque la boule se déplace, le balancier est excité ("Alerte! Alerte! on penche! redressez le vaisseau!"). Chaque balancier étant relié à deux rangées de peignes, quand le statolithe penche, les peignes répondent instantanément et notre magnifique OMNI se redresse.

Ces animaux en plus d'une morphologie étrange et particulière ont en plus une grande diversité morphologique:

-Les cténaires du genre Pleurobrachia de forme sphérique, on les considère parfois comme des cténophores types (allez savoir ce que ça signifie, mais disons que ça veut dire qu'ils représentent, sans ambigüité, les caractéristiques partagées des cténophores). Ils nagent gracieusement avec leurs rangées de peignes tout en trainant leurs deux longs tentacules, espérant attraper de la nourriture.

Les cténophores ou cténaires.

Un Pleurobrachia aux milles couleurs.

-Les cténaires du genre Beröe dont j'ai déjà parlé ont une forme de gros sac ovale et béant qui ingèrent goulûment leurs proies. cette fois ci les tentacules sont absents.

Les cténophores ou cténaires.

Un Beröe .

-Les cténaires de l'ordre Cestida en forme de (très beaucoup) gracieux ruban. Ces animaux à l'extrême délicatesse (plus délicat y'a pas, cherchez pas). Ces animaux sont en quelque sorte formés de deux grandes expansions. La bouche reste "en bas au milieu" (sur la face orale), ce qui est contre-intuitif (Je me suis longtemps demandé où était leur bouche). Ils peuvent dépasser le mètre.

Les cténophores ou cténaires.
Un Velamen.

-Les cténaires du genre Coeloplana. J'imagine à quel point les zoologistes ont du s'arracher les cheveux là dessus. En effet, ils ressemblent à s'y méprendre à des plathelminthes. Bon, pas de quoi fouetter un chat avec les tentacules, un peu d'anatomie et le mystère est levé. La forme reste cependant atypique! Mais certains zoologistes ont pensé que c'etait un stade intermédiaire entre les cténaires et les plathelminthes (c'est pas grave c'etait de vieux zoologistes, ils avaient le droit de parler de formes intermédiaires à cette époque)!

Les cténophores ou cténaires.
Deux coeloplana. Dur de penser à des cténophores non? Pourtant ces filaments que vous voyez ne sont rien d'autre que les tentacules!

Pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus que les cténophores sont magnifiques (mais vous êtes fous!) voici une vidéo qui devrait vous convaincre: -->cliquez ici<--

Puis je n'arrive pas à résister à signaler que j'ai l'immense chance de faire mon stage de Master 2 sur la phylogénie des cténophores! Youhou! (Mon entrain pour d'une: la beauté des cténophores, de deux: mon stage explique probablement la longueur de cet article...


Les cténaires sont des:
-Métazoaires
-Eumétazoaires
-Cténaires

Les cténophores ou cténaires.
Une dernière image (il faut bien finir l'article avec une image) d'un cténaire de l'ordre des Lobata et du genre Ocyropsis.

mardi 21 décembre 2010

Les cnidaires: les anthozoaires.

Anthozoaire signifie "animaux fleurs". Le nom était tout choisis puisque ce groupe désigne des animaux que vous connaissez bien: ce sont les coraux et les anémones de mer. Tiens, "anémone" réfère d'ailleurs aussi à une fleur! Vous maitrisez maintenant bien la biologie des cnidaires (sinon retour aux articles précédents... Et que ça saute!) vous vous douterez donc que ces animaux, généralement fixés sont la forme polype du cycle. Ceux qui ont très bien suivit demanderont alors "hey ouais mais vite, vite! moi je veux savoir à quoi ressemble une méduse de corail! Est-ce que c'est aussi joli?". Et ben non, et pour cause les anthozoaires ne possèdent pas de phase méduse. "Hey mais c'est de l'arnaque t'avais dit qu'il y avait deux phases!" Oui ben hein, on est en biologie y'a souvent des exceptions! Bref, les anthozoaires représentent le groupe le plus important des cnidaires avec, à la grosse louche, 6000 espèces sur 9000 voir 11000 de cnidaires. "Hey bouuuuh! En gros le cas général c'est pas de méduses, le cycle polype/méduse est pas classique!" Mais c'est pas bientot fini? Bon, ok, j'y reviendrai à la fin de l'article, tu as gagné "lecteur attentif et critique hypothétique"... Bon, les anthozoaires sont de magnifiques organismes. Mais s'il n'y a qu'une phase polype y a t'il seulement de la reproduction assexuée? Et bien non! La reproduction sexuée existe tout à fait! Mais la reproduction asséxuée aussi. Je prend les devants: oui, ça ne colle pas avec le schéma classique. "ok". La forme polype étant la seule forme, ces organismes forment parfois des colonies de grande taille et qui toutes ensembles forment des récifs comme la célèbre barrière de corail. Mais d'autres sont solitaires comme les anémones.

Les anthozoaires portent des tentacules au nombre de 8 ou en multiple de 6. Le coelenteron (la cavité digestive) y fait une escursion: des extensions du coelenteron passent dans les tentacules. On parle d"actinopharynx" ou "pharynx en étoile" (décidément, ces animaux sont gâtés pour les termes poétiques). Beaucoup d'anthozoaires présentent un "test calcaire": un "squelette" externe en calcaire. Du coup on connait pas mal de d'anthozoaires fossiles puisque les parties dur fossilisent relativement bien. On peut citer par exemple les tabulés, relativement présents dans le registre fossile de certaines périodes et d'autres formes encore comme les tétracoraliaires. Comme certains le savent probablement déjà, certains coraux (pas tous) vivent en association avec des algues unicellulaires. Association du même type que l'hydre (voir l'article sur les hydrozoaires).

Les anthozoaires se divisent en trois groupes: les octocoralliaires, les hexacoraliaires et les cérianthes:

Les cérianthes ou "anémones tubes" sont similaires aux anémones (ce n'en est pas) mais sont allongées et vivent dans un tube en général enfoncé dans les sédiments mous (vase, sable etc.). Le tube est formé de mucus. La bouche est entourée de petits tentacules et autour il y a de plus longs tentacules. Cérianthe signifie rayon fleur (encore de la poésie, décidément...) car les tentacules ont une disposition rayonnée... (photo en bas à gauche)

Les octocoralliaires de octo=huit et coralliaire=... corail, simplement! sont des anthozoaires avec 8 tentacules pinnulées ce qui veut dire que les tentacules sont ramifiés et portent elle même des "mini tentacules" de chaque coté. Ces anthozoaires ayant 8 tentacules, il y a 8 "mesenterons" ou ramifications de la cavité digestive. La plupart des groupes d'octocoralliaires sont coloniaux mais il existe des cas de polypes isolés. Ce sont des formes à corail pour certaines (image d'un gorgonacé en bas à droite). On y trouve aussi les pennatules ou les vérétilles. Les pennatules sont de très jolies colonies "molles" en forme de plume (penn=plume) où les polypes sont spécialisés comme chez les hydrozoaires. Les pennatules sont plantées dans le sédiment mou. On dirait alors que le fond de la mer est délicatement paré de plumes (photo en haut à gauche)!

Chez les hexacoralliaires (de hexa=6), les tentacules ne sont pas toujours au nombre de 6 mais d'un multiple de 6 (je ne vais pas vous rappeler les multiplications quand même). Les "vrais coraux" sont des hexacoraliaires (C'est un peu la lose pour ces pauvres octocoraliaires d'être rabaissés au titre de "faux coraux"). Mais il y a aussi les anémones (le premier qui me parle de Nemo, que oui, il vit dans les anémones, je lui met une grosse anémone garnie de cnidocytes dans l'oeil. Photo en haut à droite). Donc comme vous le voyez il y a des formes coloniales et solitaires. mais saviez vous que l'anémone était capable de se déplacer en rampant avec son "disque aboral" (la partie collé au fond quoi)? Mais mieux encore, au prix d'un effort probablement sur-anthozoen (le qualifier de surhumain serait de l'anthropomorphisme mal placé et il faut rester poli avec nos délicats amis les anthozoaires) sont capables de nager! Allez donc voir cette vidéo -->cliquez ici<--! Tous les anthozoaires ne sont donc pas toujours attachés au fond!

Allez, réflechissons un peu à la question ouverte au début: les cnidaires ont-ils initialement les deux formes: polype et méduse ou ont-ils initialement seulement la forme polype? Cela ne dépend absolument pas du nombre d'espèces qui sont dans un cas ou dans l'autre! Donc ce n'est pas parceque la plupart des cnidaires ont seulement une phase polype que ce n'était pas le cas de leurs ancêtres. Si les cnidaires avaient vraiment les deux phases au départ on peut alors considérer que les anthozoaires ont la phase méduse tellement réduite qu'elle a disparu. Dans ce cas les anthozoaires serait un cas particulier de la vie à deux cycles! En fait les discussions sont encore en cours. Dans ce blog je n'ai présenté qu'une des visions possibles. Certains auteurs estiment que les cnidaires sont tous une forme particulière d'hydrozoaires et que le groupe des hydrozoaires n'est donc pas bien définit (groupe parahylétique). Dans ce cas là, les cnidaires auraient tous, au moins au départ, les deux phases. D'autres auteurs, à l'inverse, pensent en fait que les anthozoaires n'ont jamais eu de phase méduse. Dans ce cas là les cnidaires seraient tous des anthozoaires particuliers et les anthozoaires seraient mal définis. En gros... Ben ça reste à préciser!

Ho, j'allais oublier avant d'en finir avec les cnidaires. on suppose aujourd'hui très fortement qu'un groupe d'affinités jusque là incertaines appelés "myxozoaires" seraient des cnidaires. Pendant longtemps on n'a même pas été sûr que c'etait des animaux. Mais certaines structures font furieusement (imaginez une méduse toute furieuse!) penser à des cnidocytes, les cellules emblématiques des cnidaires. Leur présentation sera probablement pour plus tard dans le blog.

Les anthozoaires sont des:
-Metazoaires
-Eumetazoaires
-Cnidaires
-Anthozoaires
 
 
 

mardi 14 décembre 2010

les cnidaires: Les scyphozoaires

Les scyphozoaires de scypho=coupe parcequ'ils ont la forme... d'une coupe... sont les cnidaires auxquels vous vous êtes probablement déjà frottés. En effet, lorsque nos douces plages sont infestées de soit-disant horribles méduses, ce sont ces chers scyphozoaires qui viennent vous rendre visite. Ce sont des animaux qui peuvent atteindre de grande tailles et avoir une "ombrelle" de plus d'un mètre de large. Leur grâce n'a d'égal que leur douloureux contact (Je dis ça mais je ne me suis jamais fait piquer héhéhé).

Ces cnidaires ont une phase méduse prédominante (vous vous en doutiez). Chez certaines espèces la phase polype est même inconnue. La phase polype est assez typique et est appelée scyphostome. Elle est formée de petite "assiettes empilées" et donne un aspect d'arbre de noël retourné. En fait ce sont des larves de méduses empilées où les plus au dessus sont les plus vielles. De ces "strobiles" (forme empilée) vont se détacher les larves de méduse dites éphyra, délicates et adorables, animées de mini contractions. Vous avez alors bien compris que ces organismes ont deux formes larvaire et deux formes mature: l'ephyra donne la méduse qui donnera par reproduction une larve planula (comme tous les cnidaires) qui donnera un scyphostome ("Ha ouais, méduse ça je savait" êtes vous probablement en train de vous dire...). Pour l'image, en haut à droite, une larve éphyra et en bas à droite un schyphostome en strobilisation.

Un peu d'anatomie (ne protestez pas les anecdotes ça va un temps!). Les schyphozoaires ont un coelenteron (souvenez, c'est la cavité gastrique qui débouche sur une bouchanus) en quatre cavités. Un canal passe entre ces cavités, c'est le canal circulaire. Il fait le tour de l'ombrelle (c'est la partie... en ombrelle...). Les gonades (organes sexuels produisant spermatozoïdes ou ovules) sont au nombre de quatre et placés dans les cavités du coelenteron. Des organes sensoriels appelées rhopalies (je trouve ce mot très joli mais je ne sait absolument pas ce que ça signifie >_< ) sont positionnés sur le bord de l'ombrelle qui porte aussi des tentacules. Les rhopalies portent des statocystes (organes qui indiquent le haut ou le bas, dites "organe d'équilibration", c'est plus classe), des organes chémorecepteurs (en gros les "nez" des méduses pour "l'olfaction") et parfois des ocelles (terme désignant œil mais pas vraiment un œil, en gros ça détecte seulement les variations de lumière). Oui le langage des biologues est compliqué... Mais classe ^^ Autour de la bouche sont portés des bras buccaux au nombre de quatre. Voilà vous êtes maintenant imbattables en morphologie des scyphozoaires! Mais comme d'habitude en biologie apprêtez vous à tout oublier (mettre de côté plutôt, le "oublier" c'est pour la provoc') car nous sommes dans le royaume où l'exception est la règle...

Vous l'aurez compris, les scyphozoaires sont des organismes principalement "pélagiques" (ce qui veut dire qu'ils vivent dans la colonne d'eau. Pas au fond quoi). Mais comme d'habitude il y a des cas particuliers. Citons le genre Cassiopea (image en haut à gauche). Ces drôles de méduses vivant au fond (=benthiques) doivent avoir les statocystes à l'envers (hahaha), en effet, elles on la "tête" à l'envers... Enfin, l'ombrelle à l'envers. Les Cassiopea au même titre que les hydres vertes (qui n'ont aucun rapport à part celui d'être des cnidaires... c'est large) sont carnivores mais, comme les hydres vertes, elles vivent aussi en association avec des petites "algues" unicellulaires. Chez Cassiopea elles sont logées dans les bras buccaux. Comme vous les savez, les "algues" sont photosynthétiques, c'est à dire que grâce à de l'eau, du gaz carbonique et de la lumière elle vont faire du sucre. c'est pas magique, C'est biochimique! Les algues sont bien logées dans les bras de la méduse et la méduse peut profiter du sucre comme complément alimentaire (Pour votre santé évitez de manger trop gras, trop sucré, bref, n'élevez pas d'algues photosynthétiques dans vos bras). Mais ces algues ont besoin de lumière, les méduses qui se retournent permettent donc aux algounettes de capter plus de lumière. Puis lorsqu'elles ont besoin de se déplacer elles se retournent! Plus extraordinaire encore, certains crabes prennent des Cassiopea sur leur carapace et se déplacent avec! Comme le bernard-l'hermite avec l'anémone! Ça c'est de la convergence évolutive!

Allez, un autre cas étrange: les stauroméduses (image en bas à gauche). Ces délicats et magnifiques cnidaires posent problème dans la classification évolutive des organismes (vous verrez, c'est récurant). Bon, c'est des cnidaires c'est déjà ça. Mais alors, pourquoi est-ce que j'en parle dans un article sur les scyphozoaires alors qu'on ne sait pas ce que c'est? Ben parce-que pendant longtemps ces organismes y ont été classés dans les scyphozoaires. Ces bebêttes ressemblent à des fleurs. On pourrait les appeler "Anthozoaires" pour "animaux fleurs" mais le nom était déjà pris (article suivant). On ne sait pas bien si ce sont des polypes ou des méduses, certains auteurs ont même proposés que c'etait les deux (pas impossible, cf article précédent). Apparemment ce serait un groupe de cnidaires à part: ni des hydrozoaires, ni des anthozoaires, ni des scyphozoaires, ni des cuboméduses. Non, ce serait des Staurozoaires... Mais ils seraient plus proches des cuboméduses, scyphozoaires et hydrozoaires que des anthozoaires... Voilà, j'espère que vous n'êtes pas trop perdus au milieu des cnidaires, surtout que ça pique. Ces organismes, solitaires (ce ne sont pas des colonies) vivent attachés à un disque adhésif sur divers supports. Ils possèdent 8 bras porteurs de tentacules et se reproduisent uniquement par le sexe (heureusement diront certains, retour à la case départ, vous n'avez rien suivit vous).


Les scyphozoaires sont des:
-Métazoaires
-Eumétazoaires
-Cnidaires
-Scyphozoaires

jeudi 2 décembre 2010

Les cnidaires: les hydrozoaires.

-Les hydrozoaires sont des cnidaires et appartiennent donc au groupe des méduses et autres coraux et anémones. Hydro veut dire eau, mais "animaux d'eau" c'est quelque peu vague comme nom. En fait le terme vient probablement de la célèbre Hydre de Lerne, le monstre aquatique (hydro) de la mythologie à plusieurs têtes dont les têtes repoussent lorsqu'on les coupe. En effet, un petit représentant des hydrozoaires qui ne paye pas de mine, l'Hydre d'eau douce rappelle modestement cette capacité. En effet, elle peut bourgeonner et donner l'impression qu'une autre "tête" pousse (mais les cnidaires n'ont pas de tête).

-Les hydrozoaires ont généralement les deux phases du cycle: méduse et polype. Et il existe une grande variation dans leur prédominance. Certains hydrozoaires, comme l'hydre n'a qu'une phase polype avec un seul individu. D'autres ont deux phases bien différenciées comme hydrozoaire bien connu des étudiants: Obelia geniculata. D'autres encore présentent même des colonies de polype avec des individus extrêmement spécialisés comme un "meta-organisme".

-Les hydrozoaires ont l'honneur de compter dans leurs rangs les seuls cnidaires d'eau douce. Premièrement l'hydre d'eau douce, un adorable petit être que l'on peut trouver sous les plantes en suspensions sur les eaux calmes un peu partout (lentilles d'eau par exemple). Souvent considéré comme un animal très simple, cette simplicité ne montre pas que c'est un animal primitif (d'ailleurs on peut tergiverser longtemps sur la notion de "primitif"), en effet, seule la phase polype existe mais on sait que ses ancêtres avaient les deux phases. Cette simplicité ne dépend donc que de son mode de vie et non pas d'un quelconque "degré" d'évolution. L'hydre porte des tentacules autour de sa bouchanus (souvenez vous, la bouche et l'anus sont confondus (et je ne veux pas entendre de "baaaaaah, c'est dégutant", c'est comme ça, c'est la vie des cnidaires et une méduse trouverait surement ça dégoutant qu'on ai un trou spécialisé dans le caca)) et va les déployer (les tentacules, la parenthèse était longue) en attendant qu'un malheureux ostracode ou autre minicrustacé vienne s'y piéger :( Certaines hydres sont même associées à des algues qui, grâce à la lumière et au CO2 leur apportent de l'énergie (image en bas à droite).
On peut aussi signaler en eau douce l'espèce Craspedacusta sowerbyi (répétez le plus vite et à voix haute!). Cet hydrozoaire a un cycle tout à fait typique ce qui signifie qu'il y a une phase méduse (image en bas à gauche). Ce serait la seule méduse d'eau douce connue! Elle mesure jusqu'à 2,5cm de diamètre et a donc une taille "raisonnable". Elles peuvent apparaitre en très grand nombre sans qu'on ne sache vraiment pourquoi. Il arrive qu'il y ait des populations entièrement mâles ou femelles de méduses (puisque je vous rappelle que classiquement la phase polype est asexuée et la phase méduse sexuée bien que ce ne soit pas toujours le cas).

-Les hydrozoaires comptent aussi des organismes dont la vie coloniale est poussée très loin (par rapport à quoi, je ne sait pas...). En effet, les individus du polype ne sont pas tous similaires et vont remplir des rôles différents. Cette spécialisation se retrouve particulièrement chez les velelles (image en haut à droite) et les siphonophores, des colonies flottantes. Les siphonophores peuvent former des colonies de très grande taille. La plus connue étant la physalie (image en haut à gauche) ou caravelle portugaise. Chaque individu d'une colonie est appelé zooïde (que ce soit chez les cnidaires ou d'autres organismes). Les zooïdes sont donc spécialisés comme pour des organes. Les gastrozooides (gastro=ventre) sont impliqués dans l'alimentation. Ils portent des tentacules et une bouche. Il y a aussi des polypes pour la défense: les dactylozooides (dactyl=doigts). Les polypes impliqués dans la reproduction sont les gonozooides (gon=procréation). Pour les colonies fixées (ce qui n'est pas le cas de la physalie ou de la velelle), certains polypes forment une forme de racine appelée hydrorhiza (rhizo=racine). Chez les siphonophores les choses sont encore bien plus compliquées puisque sur le même "méta-organisme" vont cohabiter des zooides d'origine polypes et d'autres d'origine méduse (Là y'a de l'idée pour embrouiller les zoologistes!)! En effet, chez eux les Gonozooides vont produire des méduses qui ne se détacheront jamais et resteront sur la colonie: les gonophores qui pourront émettre des gamètes. Mais mieux encore: les siphonophores ont une partie qui permet de nager avec une "cloche nageuse": le nectophore (nect= qui nage) qui est issu d'une méduse et un flotteur le pneumatophore (pneumato=poumon, air phor=porter: "qui porte l'air", c'est de la poésie de zoologiste!) issu aussi d'une méduse... ou d'un polype... On ne sait pas bien. Bref, si c'est pas n'importe quoi tout ça... Je pense que vous avez le droit de ressentir de l'émotion face à ces merveilles...

Bref, si j'en entend encore un me dire que les cnidaires sont des organismes primitifs qui n'ont pas changés depuis la nuit des temps je leur balance une physalie dans la figure... Et je vous prévient, ça fait mal.


Les hydrozoaires sont des:
-Métazoaires
-Eumétazoaires
-cnidaires
-Hydrozoaires

mercredi 3 novembre 2010

Les cnidaires (méduses, anémones, coraux etc.)

Il va falloir vous habituer sur ce blog à ce que des organismes que vous connaissez bien portent un nom parfois un peu barbare que vous ne connaissiez pas. Mais parfois ces mots sont pleins de poésie. Les cnidaires (de cnid-: ortie, par extension urticant, je vous laisse essayer la prochaine fois que vous irez à la plage...) sont les méduses, anémones de mer et autres coraux. Ce sont de délicats animaux parfois très désagréables à toucher mais toujours magnifiques à observer.

les cnidaires ont deux caractéristiques très importantes: tout d'abord la cellule urticante ou cnidoblaste. Cette cellule très particulière est une des "synapomorphies" des cnidaires, c'est à dire que c'est un caractère partagé par les cnidaires et aucun autre organisme. A titre d'exemple la plume et le poils sont des synapomorphies des oiseaux et des mammifères. Cette cellule très spécialisée est munie d'un harpon qui se déroulera dès qu'une partie de la cellule appelé "cnidocil" sera excité. Le harpon sera alors expulsé à la vitesse de 2m par secondes et avec une accélération de 40 000 fois l'accélération de l'apesanteur c'est à dire que chaque seconde, la vitesse de la pointe du harpon augmente de 392 000m par seconde!!! En une seconde la pointe du harpon atteint la vitesse de 914km/h en deux secondes sa vitesse est de 914x2=1928km/h, en 3 secondes 914x3 etc. Évidement le processus dure une fraction de seconde. Cela en fait probablement le processus cellulaire le plus rapide du monde vivant. Imaginez alors des millions de ces cellules déversant du venin avec une telle puissance et vous avez une belle piqure de méduse. Eh oui, ça pique... Ces cellules sont spécialisées dans la capture et l'immobilisation des proies: beaucoup de cnidaires sont carnivores.

L'autre caractéristique des cnidaires est leur cycle de vie dimorphique c'est à dire à deux formes. En effet, ont dit qu'il y a une phase méduse et une phase polype. Vous connaissez bien les deux: pas besoin d'un dessin pour la phase méduse, c'est la forme qui est capable de nager. la phase polype elle est une phase généralement fixée comme les coraux. La phase méduse permet une reproduction sexuée et la phase polype une reproduction assexuée ce qui est l'occasion parfois de former des colonies. Une colonie est un ensemble d'individus tous en connexion par des structures qui normalement assurent des échanges de fluides et/ou nutriments. Cela forme un "méta-organisme" (je me la pète avec mes mots, je viens de l'inventer celui ci!) constitué des plusieurs individus. En tant qu'humain il est facile de parler d'un individu mais la colonie est-elle un individu ou un ensemble d'individus? Question compliquée... Nous pouvons nous même nous voir comme une colonie de cellules. L'image ci dessous représente le cycle des cnidaires:

Les cnidaires (méduses, anémones, coraux etc.)


1)le polype fixé libère des méduses nageuses (reproduction asexuée)
2)voilà les méduses nageuses libérant des spermatozoïdes et des ovules dans l'eau (reproduction sexuée)
3)un spermatozoïde va féconder un ovule
4)un tit'embryon se forme
5)une larve planula nageuse se forme: des cils permettent son déplacement
6)la larve planula va se fixer et donner un jeune polype
7)le polype va se développer pour en former d'autres et une colonie de polype émergera.
8)et le cycle recommence...

Les cnidaires n'ont pas de tête. Le système nerveux est diffus et se trouve dans la partie externe, ont dit qu'ils sont épithéloneuriens. l'anus et la bouche sont confondus et débouchent dans une cavité digestive appelée coelenteron (de enteron= enterer (hahaha), meuh non ça veut dire intestin et coel qui veut dire cavité). Ces trois caractères: pas de tête, système nerveux diffus, et coelenteron sont des caractères dits primitifs ou plesiomorphes, c'est à dire qu'ils ne sont pas partagés par les seules méduses et ne nous renseignent pas sur le groupe même: ils ne sont que descriptifs. Un autre caractère primitif: les tissus des cnidaires proviennent de deux tissus embryonnaires seulement: l'ectoderme et l'endoderme (je reviendrais sur cette notion). On dit donc que les cnidaires sont diploblastiques mais ce n'est pas un terme classificatoire mais bien descriptif. Entre les tissus d'origine ectodermique et ceux d'origine endodermique se trouve la mésoglée, un tissus composé principalement d'eau. La symétrie des cnidaires est dite radiale, c'est à dire qu'il y a plusieurs axes de symétrie passant tous par un point: le "centre" de l'animal, il y a bien sur beaucoup de variations dans la symétrie. Les cnidaires sont majoritairement marins, parfois d'eau douce, jamais terrestres: imaginez des cnidaires terrestres, ils perdraient toute leur grâce, ils sont bien trop coquets pour s'aventurer dehors.

Les Cnidaires sont divisés en 4 classes:
Les Hydrozoa, les Anthozoa, les Scyphozoa pour lesquels je consacrerait les trois prochains articles et les terribles Cubozoa ou cuboméduses (image ci dessous) si terribles qu'on les connait mal, elles comptent dans leur rang les méduses les plus venimeuses et sont mortelles, on les appelle aussi guêpes de mer. Leur forme de boîte ou de cube explique leur nom.


Les Cnidaires sont des:
-Métazoaires
-Eumétazoaires ("animaux vrais): ils ont de vrais tissus, des cellules différenciées qui proviennent de deux feuillets embryonnaires (des types de cellules embryonnaires).
-Cnidaires


Les cnidaires (méduses, anémones, coraux etc.)

vendredi 29 octobre 2010

Les spongiaires

Les spongiaires sont de drôles d'animaux: ce sont les éponges. Oui, vous avez bien lu. Ces drôles d'organismes qui "végètent" ne sont pas des "végétaux" mais bel et bien des animaux. Mais un animal est animé me direz vous. Outre l'objection de Bob l'éponge qui lui a la patate, les éponges ont bien une larve capable de se déplacer. Ce n'est qu'après que l'éponge se fixe. ce mode de vie est commun chez beaucoup d'animaux. Le terme Spongiaire vient de "spongia" qui veut simplement dire éponge, spongieux. On parle aussi de porifères de "por"= passage, détroit, par extension orifice et "fér"=porter puisque certaines éponges portent un gros orifice par lequel l'eau passe qu'on appelle Osculum.

Les spongiaires sont des animaux qui assurent leur maintient par un squelette interne constitué des petites épines ou spicules. manipuler une éponge peut être d'ailleurs très irritant. Les spicules d'éponges ont fait l'objet d'une littérature abondante et il y a toute une classification des spicules. Les éponges sont divisées en trois grands groupes:
-Les Calcarea ou éponges calcaires qui comme leur nom l'indique ont des spicules de calcaire. Ces spicules peuvent avoir 1, 3 ou 4 "têtes" ou rayons. Elles sont toutes marines.
-les Hexactinellida, ou éponges de verre (joli nom non?), portent bien leur nom puisque les spicules sont constitués de silice comme le verre. Le nom constitué de "hexa"=six réfère aux spicules qui ont 6 rayons. Elles sont toute marines aussi.
-Les Desmonspongiae ont elles aussi des spicules de silice mais pas avec 6 rayons cette fois ci. certaines perdent le squelette minéral et en on un constitué d'un réseau de protéines de collagène (comme dans les crèmes cosmétiques): la spongine. Certaines des desmonsponges vivent en eaux douces.

Les éponges filtrent en général les particules alimentaires en créant un courant qui va passer par les nombreux pores et ressortir pas l'osculum. Les courants sont assurées par des cellules à cils: les choanocytes, dont le cil va vibrer et entrainer le courant d'eau (c'est le même principe avec ces demoiselles qui battent des cils mais c'est les hommes qu'elles entrainent). La disposition des cils est classée en trois morphologies: ascon, leucon ou sycon selon que les cils soient disposés sur toute la surface, en demi cercles ou carrément en une sphère. Cependant certaines éponges sont même carnivores et piègent leurs victimes comme la terrible Asbestopluma.

En fait les Choanocytes ressemblent de manière étonnante à des organismes unicellulaires: les choanoflagellés. L'hypothèse est donc que les éponges seraient une forme de colonie de choanoflagelés et donc que nous en soyons nous même aussi en quelque sorte. En tout cas ces organismes semblent apparentés aux éponges (et donc à nous aussi) et les études moléculaires vont aussi dans ce sens. Certains auteurs vont même jusqu'à penser que c'est l'inverse: les choanoflagelés seraient des éponges réduites au maximum!

Les éponges peuvent se reproduire de manière végétative c'est à dire sans reproduction sexuée, simplement à partir d'un bout de l'animal un individu peut se reconstituer. Mais les éponges sont capable de reproduction sexuée. dans l'eau elle lâchent les gamètes (spermatozoïdes et ovule) dans la "nature". La plupart sont hermaphrodites mais n'ont pas les deux sexes en même temps: on parle d'hermaphrodisme successif. Cela est pratique quand on en a mare de s'occuper des gamins... En effet, certaines éponges gardent l'ovule qui sera fécondé et incubent le mioche jusqu'à ce qu'il soit une larve autonome et ingrate! Il existe donc des éponges vivipare. Les larves sont d'ailleurs de trois type: Parenchymula, c'est à dire qu'elle est remplie de cellules, Coeloblastula, (coel=creux) c'est à dire qu'elle est creuse à l'intérieur et Amphiblastula c'est à dire qu'elle forme une poche ouverte par un orifice seulement.

Quelques anecdotes: Les hexactinellida du genre Euplectella portent en elle des petites crevettes qui en grandissant ne peuvent plus s'enfuir. Elles étaient offertes au mariage au Japon, il devait y avoir un couple de crevette dedans pour porter bonheur. Cette éponge est très jolie et est aussi appelée "fleur de venus"
La toilette se faisait auparavant avec des éponges spongiaires! Il y avait toute une industrie autour de ça. Aujourd'hui les éponges sont synthétiques, Brigite Bardot devrait au moins être contente de ça.

Les discussions sont encore en cours pour savoir si les éponges sont un bon groupe dit "monophylétique" ou un groupe "primitif" donc mal définit et dit "paraphylétique". Mais il n'empêche que beaucoup de personne les voient comme primitives ou comme des animaux simples. J'espère qu'avec ce long article j'ai pu vous convaincre du contraire: les éponges peuvent avoir un squelette complexe, peuvent être des prédateurs, des mères attentionnées etc.


Les éponges sont donc des:
-métazoaires
-spongiaires

Présentation



Je suis un doctorant en zoologie, et je vais tenter de présenter un aperçu nécessairement succin de la biologie et de la classification de ce groupe que tout le monde connait et qui est celui des animaux! Après avoir validé le master de Systématique, Evolution, Paléobiodiversité (Master SEP, Jussieu/Muséum national d'Histoire naturelle), j'ai fait un an de stage en Suède et je commence maintenant une thèse en zoologie. Ce blog, commencé lors de ma deuxième année de Licence, tente de reprendre les "principaux" groupes animaux pour vous en parler de la manière la plus ludique possible.
Je voulais suivre pour le plan de ce blog la classification actuelle dite phylogénétique. Le fait qu'un blog soit linéaire rend la chose impossible, l'évolution qui est retranscrite dans la classification phylogénétique n'étant pas linéaire mais arborescente... Donc je suivrai plus ou moins le plan des cours de biologie animale classique. C'est un choix arbitraire, ne comprenez surtout pas que les organismes décris dans les premiers articles comme les spongiaires sont moins évolués! Ce plan est du à une vieille tradition intellectuelle qui n'a plus lieu aujourd'hui. Je le conserve par commodité et par soucis de repères.

Il est par ailleurs évident que ce blog n'est pas exhaustif. Traiter des animaux de manière exhaustive est impensable. Ce blog est donc un ensemble de choix justifiées ou non, arbitraires ou non, aléatoires ou non quand aux notions, groupes et importances relatives accordées.

J'espère de tout cœur qu'après un passage ici, vous comprendrez les animaux ne se limitent pas aux chiens, phoques, oiseaux et sardines. Les animaux sont tous plus formidables les uns que les autres, vous croiserez ici des êtres étranges, d'autres moins, mais apprenez à les découvrir, ils sont tous uniques! Que ce soit le tardigrade, le rotifère ou la libellule!

Mon objectif est d'essayer d'expliquer clairement la biologie animale, mais, et là c'est pas facile, sans éviter le vocabulaire barbare et les notions pas forcément évidentes. Ce blog peut donc paraitre léger pour quelqu'un avec des connaissances sur le sujet et compliqué pour quelqu'un qui n'a pas de connaissances préalables. La zoologie étant une discipline complexe, n'hésitez pas à parcourir le blog! Je ne peux pas me permettre de rééxpliquer chaque notion dans chaque article. 
Ce blog est un projet de déménagement d'un autre blog: http://nicobola.skyrock.com. Cet autre blog contient plus d'articles (dont certains qu'il me reste à reprendre). Si vous voulez en savoir plus sur les échinodermes par exemple allez faire un tour sur l'autre blog.

De plus si vous avez des questions ou que vous voulez des précisions n'hésitez pas à me laisser un commentaire, je répondrais comme je peux.

Certaines personnes m'ont dit s'aider de ce blog (celui sur skyrock en l'occurrence mais espérons que celui-ci aussi) pour réviser leurs cours de Zoologie et j'en suis honoré. J'espère que ce blog vous aidera, cependant c'est à la base un blog de vulgarisation et ça ne reste qu'un blog créé par un étudiant. Ce blog constitue donc juste une aide et ne peut pas se substituer aux cours et à la documentation! Vous trouverez ici des anecdotes et des informations élémentaires mais pas un cours même si cela peut vous aider! Alors bonne chance pour vos éventuelles révisions ;)

Sources et bibliographie:

Cours de LV201 à l'université Pierre et Marie Curie de Jean Yves Toullec (professeur à l'université Paris VI) et TP/TD de LV201.

Classification phylogénétique du vivant de Guillaume Lecointre et Hervé le Guyader, éditions Belin

Biologie animale: Invertébrés James Maissiat, Jean Claude Baehr, Jean Louis Picaud, éditions Dunod

Les compagnons du naturaliste: guide des bords de mer: P.Hayward, T.Nelson-Smith, C.Shields, éditions delachaux et niestlé.

Les compagnons du naturaliste: Guide des insectes: Dr.W.Dierl, W.Ring, editions Delachaux et niestlé.

Dictionnaire étymologique de zoologie: Bernard Le garff éditions delachaux et niestlé.

Invertebrates, second edition: Richard C. Brusca et Gary J. Brusca éditions Sinauer.

Les invertébrés marins méconnus. Jean Loup d'Hondt éditieur: Institut océanographique

sur internet:


Arbre de la vie: http://www.tolweb.org/tree/

Les images sont prises de différents sites internet, parfois ce sont des photos que j'ai prises (vous pouvez le constater par la qualité...)

Voilà, pour ceux que ça intéresse, je leur conseille fortement "Classification phylogénétique du vivant", c'est une référence. tentez de le trouver en bibliothèque!

Je recitue ici les animaux dans la classification, et je la continuerai pour chaque groupe d'animaux représentés.

les animaux ou métazoaires sont des
-Eucaryotes: ils ont des cellules avec un noyau.
-Unicontes et Opisthocontes (mais ce n'est pas très important): si flagelle il y a celle ci est unique et propulseuse.
-Choano-organismes (pas très important non plus): ils sont apparentés à des êtres unicellulaires appelés choano-flagellés, les éponges ont des cellules très semblables aux choano-flagellé.
-Métazoaires (animaux quoi): ils sont hétérotrophes (ils sont obligés d'utiliser la matière organique pour vivre et non pas la lumière et les matières minérales), mobiles à au moins un stade de leur vie (au moins la larve) et ils fabriquent un certain type de collagène.

Le Blog sera organisé en deux grande parties: "l'inventaire des grands groupes animaux" et "présentation de la classification, d'autres groupes du vivant et remarques autres"